Notre premier séjour a fait l'objet d'un blog http://elyamauri.blogspot.be/
Nouveau départ, nouvel objectif. Cette fois nous irons dans la province de l'Oriente à l'autre bout de l'île c'est à dire dans le sud est.
Transfert en avion de La Havane à Santiago de Cuba et retour en voiture.
Profitant de notre première expérience nous décidons de nous passer totalement de l'aide d'une agence de voyage.
Donc, dans le désordre :
recherche de logements ( contrairement à ce que je pensais en 2011 il est très facile de loger chez l'habitant),
lecture de forums et de commentaires (avec une bonne dose d'esprit critique!)
recherche d'un vol intéressant,
réservation dans un vol intérieur,
réservation d'une voiture de location,
élaboration d'un budget,
établissement d'un itinéraire
nombreuses recherches sur internet sur les endroits à ne pas manquer,
.... et j'en passe ....
Si vous avez l'intention d'y aller de la même manière j'ajoute quelques liens ici à droite.
Arrivés à La Havane nous prenons nos quartiers dans un petit hôtel à l'écart de la vieille ville dans le quartier du Vedado.
Comme partout à Cuba les contrastes sont omniprésents.
Larges avenues très verdoyantes, bordées de jolies demeures ...
et maisons délabrées mais habitées.
Le Vedado est surtout un quartier résidentiel. Il y a peu de monuments à voir si ce n'est le cimetière de Colomb (5 cuc l'entrée par personne) ....
et l'immense place de la révolution.
Nous avons passé deux jours à La Havane, histoire de remettre l'horloge interne à l'heure tropicale.
Ici une parenthèse s'impose. Sur les forums on dit souvent de se méfier de "jinateros" c'est à dire des escrocs.
Nous étions prévenus !!!
Et pourtant nous nous sommes laissés avoir !!!!!!!!!!!!
*Si un Cubain ou un couple vous aborde avec la phrase :" Where are you from ?" , allumez aussitôt vos signaux d'alertes. Si au cours de la conversation qui suit (intéressante d'ailleurs) il (ils) vous invite à prendre une consommation, allumez les gyrophares et éloignez vous gentiment mais fermement. C'est ce que je n'ai pas fait, je me suis laissé "endormir" et j'y ai laissé quelques CUC.
La leçon a porté ses fruits mais sans me rendre paranoïaque. De plus il y a eu très peu d'autres tentatives et nous les avons réglées avec humour.
La Rampa reliant le cimetière de Colomb au Malecon. Très animée, très commerçante et un lieu idéal pour piéger le touriste.
L'horloge interne étant remise à l'heure locale, départ pour Santiago de Cuba dans un vieil Antonov
qui, soit dit en passant était bien plus confortable que le Boeing d'Air France !
Santiago de Cuba
Nous sommes accueillis à l'aéroport par Marino propriétaire de la casa Marino et un de ses amis qui fait office de taxi. Ca facilite la vie. La casa se trouve dans une rue tranquille à quelques minutes du centre ville. Nous y avons reçu un accueil familial et la chambre était confortable avec vue sur la ville qui se remet lentement des terribles blessures infligées par l'ouragan Sandy. Plus de 30.000 maisons détruites ou endommagées, des dizaines de milliers de personnes déplacées, des tonnes de vivres détruites.
Nous sommes accueillis à l'aéroport par Marino propriétaire de la casa Marino et un de ses amis qui fait office de taxi. Ca facilite la vie. La casa se trouve dans une rue tranquille à quelques minutes du centre ville. Nous y avons reçu un accueil familial et la chambre était confortable avec vue sur la ville qui se remet lentement des terribles blessures infligées par l'ouragan Sandy. Plus de 30.000 maisons détruites ou endommagées, des dizaines de milliers de personnes déplacées, des tonnes de vivres détruites.
Mais la Vie reprend le dessus....
La musique reste la reine de Santiago et l'ingéniosité des Cubains est sans limite.
Ainsi que leur goût pour les dominos et autres jeux de réflexion
Ce jour là, Saint Valentin était à l'honneur et fêté avec faste.
Laissons Santiago de Cuba et en route pour Guantanamo où nous ne faisons qu'une étape.
L'empreinte russe reste bien visible dans le gigantisme des monuments et dans le style de l'hôtel.
La chambre était propre et confortable, air conditionné et double vitrage.
Après une bonne nuit de sommeil nous partons vers Baracoa.
Après avoir traversé une zone assez aride longeant l'océan la route se lance à l'assaut de la Sierra.
C'est la fameuse route Farola
Pour redescendre vers un océan atlantique majestueux et tourmenté.
Nous sommes à Baracoa première colonie espagnole de l'île. C'est là que Christophe Colomb aurait posé la première fois le pied sur le Nouveau Monde.
Quelque part en ville ....
Quelque part dans les faubourgs.....
Nous trouvons sans peine la Casa "Hostal Brisas del Atlantico" située sur le malecon (la jetée).
Elle est tenue par Frankis et sa famille. Nous y sommes reçus comme des hôtes de marque.
La chambre est confortable avec vue sur mer, air conditionné et tout le confort.
La cuisine est exceptionnelle !!! Nous prenons nos repas sur la terrasse avec une délicieuse petite brise de mer.
La famille se révèle être des hôtes attentifs et discrets, sympathiques ...et Frankis est toujours prêt à partager des informations. Si l'occasion se présente nous retournerons volontiers chez eux.
Dans cette région la végétation est luxuriante et généreuse.
On y trouve encore beaucoup d'habitations traditionnelles.
A environ 30 km de Baracoa se trouve Boca deYumuri à l'embouchure du fleuve de même nom.
La route pour y arriver est très bonne et pittoresque.
Une barque nous conduit sur l'île aux amandiers. Nous y avons rencontré un groupe de femmes avec qui nous avons beaucoup bavardé de choses et d'autres. Nous avons appris qu'elles remontent la rivière pour aller faire leur lessive dans de l'eau claire car au village l'eau est saumâtre (l'eau de mer se mélange à l'eau douce). En saison elle vont y récolter des amandes.
Elles nous ont aussi expliqué qu'elles ne manquent pas de nourriture, la nature est généreuse et la baie poissonneuse mais tout le reste (vêtements, chaussures, articles ménagers ou scolaires...) est difficile à trouver et très cher pour elles.
Est-ce de la mendicité ??? Bien sûr, elles touchent une corde sensible, rien que mes chaussures représentent deux à trois mois d'un salaire moyen et elles seraient déjà contentes de recevoir le bic qui traîne au fond de ma poche.
Est-ce pour autant qu'il faut croire que cette chaleur humaine que nous avons partagée était un simulacre? Je m'y refuse !!! et tant pis si je suis naïf.
L'école du village
Après la promenade nous avons très bien dîné au paladar de Vivian
Le jeune homme sur la photo est un auto stoppeur que nous avons pris à quelques km de là et qui possède une licence officielle de guide. Apparemment la police surveille de près les activités liées au tourisme.
Avant de quitter Baracoa nous avons également fait une promenade au pied de l'incontournable "El Yunque"
De nouveaux cieux nous appellent. Nous prenons la "route" pour Mayari en passant par MOA.
Attention âmes sensibles s'abstenir. La photo ne montre pas la profondeur des ornières ni la dimension ou le nombre de nids d'autruche ni les nombreux cailloux ou blocs de pierre ni la "tôle ondulée" qui rappelle en pire la fameuse course cycliste surnommée "l'enfer du nord".
Les difficultés durent une bonne trentaine de kilomètres avec de temps en temps quelques dizaines de mètres de répit (encore plus dangereuses car on a tendance à se détendre un peu)
Il faut souvent rouler au pas, sinon s'arrêter" pour franchir les trous et ornières en tout genre. Le conducteur doit rester concentré . Ceci dit ce n'est pas du tout insurmontable et notre petite Kia de location s'est conduite comme une grande. Quant à moi j'ai apprécié un peu de piment dans la conduite. Je n'en dirais pas autant pour Elyane qui a retrouvé acec soulagement la route asphaltée.
Hélas pas définitivement.....
En effet à Mayari nous avons pris la direction de Pinares de Mayari et, re-belote le même type de route nous attendait.... pour une vingtaine de km avec en prime quelques paysages défigurés par l'exploitation du nickel.
Dur-dur mais le résultat est à la hauteur de l'effort.
L'hôtel , le calme et la majesté d'une nature encore épargnée par le tourisme de masse (peut-être grâce à la route...)
Après cette étape que nous aurions bien prolongée nous reprenons en sens inverse cette pittoresque route pour passer par le Salto del Guyagabo, la plus haute cascade de Cuba.
Nous avons eu la chance d'être accueillis et guidés par le fondateur du site. Homme érudit et passionné qui nous appris tant de choses sur la faune et la flore exceptionnelles du parc...
Le site possède une grande plantation d'ananas qui poussent à l'état sauvage, une plantation de cacaoyers, une de caféiers et toutes sortes de fruits. Il produit son propre café.
Fougère arborescente pouvant atteindre 4 m. de haut
Papayer et son voisin un jeune cacaoyer.
Nous avons dîné sur place d'un excellent poulet grillé et bien sûr de l'assiette de crudité sans oublier les mariquitas et le yuca.
Ensuite direction Santa Lucia hôtel Don Lino
Arrivés en fin d'après-midi on nous a logé dans un "chalet" mais de quatre chambres et proche de la piscine (nuisance sonore en vue ?!). Heureusement le lendemain matin le transfert a été possible vers le chalet individuel réservé en bord de mer et assez éloigné de la réception.
C'est quand même plus agréable de voir ça au saut du lit.
Pour nager c'est un peu plus compliqué car la plage est assez rocailleuse.
De nombreux petits lézards à la queue en tire-bouchon fréquentent les pelouses. L'autre espèce est plus timide. C'est peut-être un Allison
Le buffet est bien fourni et la nourriture est bonne mais bien moins que dans les casas. Le personnel est souriant et attentif. Nous avions décidé de faire une pause dans un hôtel pension complète entre autres pour pouvoir faire une lessive. Pas de chance celui-ci n'a pas de service laverie.
La pension complète c'est pas mal mais au troisième jour nous étions contents de reprendre la route.
Direction GIBARA village paisible au bout du monde.
La voiture est garée devant la casa "villa Boqueron" et le paysage de désolation est la conséquence du passage du cyclone Ike
La casa est confortable avec un patio joliment décoré et à la végétation luxuriante. Il a fallu plus d'un an de travail aux propriétaires pour la restaurer après l'ouragan.
Ici aussi nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse. La chambre a tout le confort souhaité avec vue sur mer et Consuela est une cuisinière hors pair. Son café était excellent et merci pour le petit paquet qu'elle nous a offert à notre départ car nous n'en avions pas trouvé dans les magasins.
Quand je dis qu'on mange mieux dans les casas !!! |
Petites charrettes multi-usage. Transport de gâteau ou passage de la voirie.
Contraste
Toujours et partout des petits métiers. Ici remplisseur de briquet à gaz.
Eau courante
Vestiges de la colonisation espagnole.
Pendant notre séjour à Gibara nous avons passé une journée à Holguin, ville très animée et où, comme partout, la débrouille est Reine.
Après Gibara il faut penser au retour à La Havane. Heureusement nos avons encore deux belles étapes devant nous.
Après une route sans encombre nous arrivons à Camagüey. Malheureusement notre GPS nous quitte à l'entrée de la ville.En fait c'est ainsi que nous appelons (entre nous) nos autostoppeurs car ils sont vraiment d'un grand secours dans ce pays où les panneaux d'orientation sont très rares.
Andrés le propriétaire de la casa Andrés nous avait donné rendez-vous à la gare (plus facile à trouver que sa casa.) C'est un cycliste qui nous y a conduit .... ouf.
Andrés nous attendait avec un ami parlant le français. Nous avons apprécié l'attention mais nous sommes passés assez vite à l'espagnol.
Andrés et Martha sont des hôtes merveilleux. Ils semblent presque sortis d'un autre âge, ils sont prévenants, discrets, efficaces et toujours prêts pour une conversation à bâtons rompus. La chambre a tout le confort souhaité et d'une propreté irréprochable. Enfin les repas sont une vraie fête pour le palais.
Spécialité traditionnelle , les tinajones
La ville vient de fêter ses 500 ans d'histoire .
C'est l'occasion d'y faire une visite en bici-taxi (pour 5 cuc). Nous en avons donné 6, un T-shirt et un rafraîchissement bien mérité.
C'est parfois dur pour le conducteur car il y a quelques côtes mais il sera content de sa journée.
Encore une fois notre programme nous "oblige" à quitter cette ville fort sympathique et où les habitants, comme partout à Cuba, sont majoritairement honnêtes.
Anecdote: au cours de nos promenades nous avions acheté diverses choses. En quittant le petit resto local où nous avions pris le repas de midi, j'ai oublié le sac contenant les courses. Après quelques recherches je suis retourné dans ce petit resto, ils avaient gardé le sac et me l'ont rendu avec le sourire et en refusant une récompense.
En route pour SANTA CLARA la ville du CHE (Cubano Hermano Ejemplo).
Petite halte pour acheter un bon fromage de Camagüey. Ici il faut marchander car ils ont tendance à annoncer un prix très élevé. Le touriste est riche, alors autant essayer ! Mais avec quelques mots d'espagnol et le sourire, les choses redeviennent raisonnables.
Un moyen de locomotion encore très répandu sur toute l'île.
La Casa Zaida se trouve dans le plus ancien quartier de Santa Clara. Près de l'église Carmen, à quelques pâtés de maison du centre ville. Maintenant elle dispose de 2 chambres. La maison est un vrai bijou ancien. Zaida nous accueille avec beaucoup de classe et d'élégance. La chambre est impeccable et confortable. Un seul regret, nous avons dû prendre les repas du soir à l'extérieur.
Zaida et Olga sont des soeurs de coeur et leurs casas sont très proches. Nous avons pris les petits déjeuners chez Olga. C'était paradisiaque...et copieux servi avec un excellent café.
Si vous devez loger à Santa Clara, pas d'hésitation rendez-vous chez Zaida et Olga.
Nous avons eu la chance d'arriver au moment de la foire du livre. Le centre ville était donc joyeusement animé.
Dernière étape, retour à La Havane (Miramar)
Aucun risque d'embouteillage sur l'autopista
Toujours des contrastes. Miramar était un quartier huppé de La Havane. On y retrouve les ambassades et de nombreuses belles demeures. Par contre la propreté dans les rues est devenue désastreuse.
J'avais choisi l'hôtel Copacabana parce qu'il y avait un bureau de Cubacar où je pouvais restituer la voiture sans me préoccuper du transfert des bagages.
La chambre était parfaite et le coucher de soleil pas mal non plus....
MAIS .......question repas, la galère.
A l'heure de l'ouverture de la cantine tant au petit déjeuner qu'au dîner, une bande "d'affamés" se précipite pour faire la file devant la petite plaque chauffante; 10 minutes à un quart d'heure pour avoir droit à un oeuf frit ou un morceau de viande grillée. Puis il faut refaire la file pour faire rôtir son pain et encore pour une tasse de café !!!!
Conclusion: 1) si vous choisissez cet hôtel évitez de prendre la demi-pension ou la pension complète et prenez vos repas à l'extérieur. Il y a un excellent petit restaurant juste en face et dans un rayon de 500m. j'ai trouvé au moins 5 endroits où pouvoir manger correctement.
2) C'est ce que nous avons fait.
Notre dénière visite fut consacrée à la maison d'Hémingway à San Francisco de Paula ainsi qu'au petit port de Jaimanitas.
Comme nous n'avions pas d'auto-stoppeurs nous avons dû demander souvent notre chemin!
Le bureau au sommet de la tour (photo Trip Advisor)
Vue de La Havane depuis la tour.
Petit port de Jaimanitas
Enfin, suite ou grâce à l'embargo et à l'ingéniosité des habitants, Cuba est aussi une réserve naturelle de vielles voitures.
Certaines entretenues comme des bijoux, d'autres faisant penser à des cercueils roulants.
AU REVOIR CUBA.....nous reviendrons !
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